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Marais-Temple
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29 octobre 2007

Gazette numero 1

La Gazette de Marais-Temple

Numéro 1- Janvier 2003

Chers adhérents et amis,

Lors de notre dernière réunion, quelques membres de notre association ont émis le désir de concrétiser nos débats d’assemblée par un petit bulletin (annuel ou bisannuel). Encore un ! me direz-vous. Mais je vous assure de son utilité. Vous serez ainsi informés de nos actions et de ce qui se passe dans notre quartier. Il y a bien quelques améliorations, ravalements, réhabilitations, mais il reste toujours à faire pour la sécurité, la propreté, le bruit, les encombrements, la laideur (heureusement, les tags passent de mode…), les ateliers clandestins. Marais-Temple s’y emploie activement, petit à petit nous y arriverons. Son action est clairement définie, dynamique, entreprenante, grâce à son président et à vous tous qui l’entourez. Vous trouverez donc dans La Gazette le compte-rendu de nos actions, ainsi que diverses rubriques sur la vie de ce quartier riche de mille manières – réalisations, nouveautés, activités.

Il est difficile d’être partout à la fois, aussi votre collaboration me sera-t-elle précieuse. Signalez-moi ce qui peut être nouveau et intéressant pour nous tous. Je m’en occuperai avec plaisir.

Brigitte Hahn

                                               Nos actions


1.      Le squat de la rue Charlot/Pastourelle

Le problème du squat, qui a été le premier auquel nous nous soyons attelés et qui illustre parfaitement l’orientation de notre association (mener des actions “ coup de poing ” jusqu’à leur terme), est enfin résolu. Après la libération des locaux, un permis de construire a été déposé en mai 2001. De nombreuses modifications ont été demandées par les riverains et les Bâtiments de France, et le permis a enfin été délivré le 4 novembre 2002 au bénéfice de la société Costes Frères. Les immeubles seront transformés en hôtel quatre étoiles luxe comprenant 36 chambres, un restaurant, une piscine et un centre de fitness. Les travaux se dérouleront sous la direction du cabinet d’architectes Méchali.

2.      La Cour de Rome

À la suite d’une pétition des habitants auprès de la Mairie, la sécurité du parking et de la rue au Maire est en nette amélioration. Malgré cela, Marais-Temple n’a pas enregistré de nouvelles adhésions…


3.      La rue et le passage des Gravilliers

À une lettre adressée par Marais-Temple au Maire du 3e au sujet de l’insalubrité de la rue des Gravilliers et du passage du même nom, la Direction du Logement et de l’Habitat a répondu que le passage étant une voie privée, il revenait aux riverains d’en assurer l’entretien. Toutefois un procès-verbal a été notifié aux copropriétaires. Ceux-ci n’ayant pas encore de syndic, le juge des requêtes près le Tribunal de Grande Instance a désigné un administrateur provisoire chargé de gérer ce problème qui depuis a eu quelques résultats positifs.

4.      Le Forum des Associations du 3e (20.10.2002)

Organisé par la Mairie, le Forum s’est tenu au Carreau du Temple comme l’année dernière. Le public est venu assez nombreux. Cela nous a permis de faire connaître nos actions et de prendre contact avec des personnes intéressées. Deux points noirs cependant : d’une part des réunions débats organisées parallèlement dans des salles de la Mairie a éloigné un bon nombre de visiteurs, et d’autre part le bruit de la sono poussée à fond en continu par les associations musicales et dansantes a empêché toute discussion et entretien avec les visiteurs, au point même de les faire partir tant le bruit était insoutenable. Nous en avons fait la remarque par courrier à la Mairie.

5.      Les ateliers clandestins

Marais-Temple s’emploie activement auprès des services administratifs, législatifs et policiers compétents à tenter de faire cesser ces activités illégales qui de surcroît représentent une gêne et un danger potentiel pour le voisinage car elles les règles de sécurité ne sont pas prises en compte par leurs responsables.

La Préfecture a été alertée. Des enquêtes sur le bruit doivent être menées. Ce ne sera pas facile, le bruit n’étant pas permanent, ni d’intensité régulière.


6.      Relations avec les autres associations

Nous entretenons des relations suivies avec des associations du 3e afin de coordonner nos actions. Marie-José Teillard d’Eyry s’en occupe très activement et participe également pour nous aux réunions des Conseils de Quartier et aux CICA. Elle nous livre aujourd’hui le compte-rendu d’un entretien avec M. Masson au sujet du PSMV :

Plan de Sauvegarde du Marais (PSMV) :

Rencontre avec M. Masson au Ministère de la Culture et de la Communication

Alertés par le projet d’une éventuelle révision du PSMV visant à permettre la construction d’immeubles sociaux dans le quartier, les représentants des associations du 3e ont obtenu un entretien avec M. Masson, Chef de Bureau du Secteur Sauvegardé, le 5 novembre 2002, afin d’en discuter.

M. Masson juge efficace la mise en réseau des associations du 3e pour la sauvegarde de leur quartier. Il conseille de faire agréer les associations afin de leur permettre d’accéder aux projets d’urbanisme en cours d’élaboration, avant la diffusion des dossiers auprès du public.

PSMV

La gestion courante du PSMV est entre les mains de la Mairie de Paris, en l’occurrence, de Mme Mazetier, adjointe au Maire de Paris pour le patrimoine, sous le contrôle des architectes des Bâtiments de France (pour le 3e, Mme Hyafill). Le Ministère de la Culture a pour mission d’établir les réglementations. Il exerce, en théorie,  un pouvoir hiérarchique sur les architectes des Bâtiments de France, censés le représenter auprès des instances municipales. Les agents de la DDE, assermentés, relèvent, quant à eux, les infractions aux règlements du PSMV, notamment celles concernant la Loi de 1979 sur la publicité et les enseignes en périmètre sauvegardé (zone dite de “ publicité restreinte ”). La Ville de Paris peut aussi mandater des représentants assermentés pour exercer une surveillance sur les quartiers sauvegardés. M. Masson nous suggère par exemple de proposer à la Mairie de Paris de désigner un responsable ad hoc pour le 3e. .

En ce qui concerne une éventuelle révision du PSMV, seul le Ministère de la Culture est habilité à modifier la réglementation. Il serait en effet utile d’inclure dans le PSMV des préoccupations plus contemporaines, comme le choix des couleurs, ou l’application de la loi SRU (mixité sociale). Le Ministère subirait actuellement de fortes pressions dans ce sens, mais il se réserve d’examiner le problème en toute sérénité, et non dans l’urgence. Une étude, menée en concertation avec la ville de Paris, concernera notamment les modalités de révision du “ périmètre de protection ” du PSMV, qui est le seul outil permettant de préserver certaines structures internes d’immeubles (escaliers, cheminées, cour, etc.), ou d’empêcher des changements d’affectation jugés regrettables.

M. Masson reconnaît qu’il existe de fâcheuses lacunes dans l’animation du réseau de surveillance du secteur sauvegardé. Il signale toutefois que la Commission du Vieux Paris a repris vigueur. C’est un organisme comptant 36 membres nommés à vie, auxquels s’ajoutent 17 élus. Il est chargé de conseiller directement le Maire de Paris sur la pertinence des autorisations de démolition. La nomination récente d’un président issu de l’équipe municipale et de la fonction publique (l’ancien président était un bénévole, spécialiste de l’architecture ancienne) pourrait faire craindre une perte d’indépendance d’opinion, l’apanage de cette institution, placée sous la tutelle du Préfet de Paris. Nous avons demandé à M. Masson s’il était concevable de réserver aux associations des quartiers sauvegardés un siège à la Commission du Vieux Paris. L’idée a été jugée intéressante, mais, pour la promouvoir, il faudrait solliciter un rendez-vous à la Préfecture de Paris qu’il conviendrait de sensibiliser aux problèmes de nos quartiers.

Réhabilitation de l’habitat en secteur sauvegardé

La destruction de certains immeubles de nos quartiers ne devrait être envisagée sous aucun prétexte, alors qu’il est tout à fait possible de rénover l’habitat existant. C’est la position qu’ont tenue les associations pour éviter des catastrophes, comme, par exemple la construction par la ville de Paris d’un immeuble dit “ gymnase ” à l’angle de la rue Michel le Comte et de la rue du Temple, qui est une agression architecturale ! Il conviendrait d’établir une classification des immeubles de nos quartiers

(il n’existe pas de fichier pour le 3e).

Certaines solutions en faveur de la réhabilitation existent, comme le déplafonnement des subventions versées par l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) aux propriétaires d’immeubles à rénover en vue d’une location, ou la défiscalisation directe des frais de rénovation pour remise en état (

en vue d’une location, la Fondation du patrimoine peut aider certains dossiers).

Marie-José Teillard d’Eyry

7- Rappel sur le plan de sauvegarde du marais

Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais( PSMV) issu de la loi « Debré-Malraux » de 1965 concerne presque la totalité des 3ème  et 4ème  arrondissements de Paris et vise autant à préserver les quartiers historiques qu’à garantir l’harmonie urbaine dans les secteurs protégés .

Il est un outil précieux  et contraignant pour  la sauvegarde du patrimoine dans des quartiers, longtemps victimes de l’indifférence des Pouvoirs Publics et soumis à des démolitions aveugles. Ces quartiers courent aujourd’hui  un nouveau danger : ils sont devenus la proie de commerçants internationaux qui, bouleversant l’équilibre sociologique,  envahissent peu à peu, toutes surfaces disponibles notamment les ateliers délaissés par les derniers artisans parisiens et les bas d’immeubles. Ils ignorent tout règlement et semblent bénéficier de larges tolérances….

.

Les riverains auraient tout avantage à connaître les principales dispositions du PSMV et à les faire appliquer, notamment en sollicitant leur syndic et l’Architecte des Bâtiments de France en charge de la protection du patrimoine dans l’arrondissement.( Madame HYAFIL ou M.L LIAUGER , 30 Passage Dauphine 75006 , 01 53 73 01 20, Fax 01 53 73 01 22)

On peut également appeler le secrétariat du Maire du 3ème.

Selon le PSMV, Les constructions existantes sont classées en 5 catégories :

            

·         les immeubles protégés au titre des monuments historiques ;

·         les immeubles à conserver, avec tous leurs éléments d’architecture ou de décoration intérieurs et extérieurs(escaliers, rampes, encorbellements, vantaux de portes, cheminées, motifs sculptés etc. ;

ce sont pour l’essentiel des bâtiments construits au 18ème , 19ème et premier tiers du 20ème ;

·         les immeubles » non protégés » pour lesquels aucune transformation ne peut être dispensée de l’autorisation administrative des Bâtiments de France. En effet les démolitions envisagées ne doivent en aucun cas compromettre ni l’harmonie du site ni la mise en valeur recherchée par la Loi  ;

·         les immeubles dont la démolition ou la modification pourra être imposée par l’Autorité Administrative :

·         des constructions dans les cours ou annexes d’immeubles, occupées par des activités artisanales, industrielles ou commerciales, dont la démolition pourra être imposée, à l’occasion d’aménagement lorsque cessera leur occupation à titre professionnel :  ce sont notamment les verrières dans les jardins et cours intérieures mises en place au 19ème siècle.

Il est spécifié « qu’aucune installation ne doit entraîner, pour le voisinage, une quelconque insalubrité ni sinistre susceptible de causer des dommages aux personnes et aux biens ».

Une disposition relative à l’occupation des sols indique plus loin que » ces installations ne sont admises que si elles dépendent d’activités commerciales ou artisanales compatibles avec le caractère et l’économie du quartier sauvegardé » (articles USM II et III titre II)

Sur les édifices et façades à conserver, nombreux dans le quartier, il est possible , à l’occasion de ravalement ou de nettoyage, d’exiger que tous les éléments surajoutés soient supprimés : canalisations privatives diverses, mais aussi affiches, inscriptions, panneaux publicitaires et leurs supports, enseignes non conformes. En effet les établissements commerciaux ne peuvent utiliser les parements des étages, au dessus des boutiques,

S’agissant des boutiques, elles ne peuvent accrocher aucun panneau de réclames ou de publicité ; seule une enseigne , au dessus de la porte, qui ne dépassera pas sur l’étage supérieur, portera l’indication de la raison sociale, en lettres proportionnées de 35 cm maximum. ; aucune inscription sur les vitrines, les portes et leurs encadrements dont les couleurs sont réglementées. Leur fermeture par des volets roulants ou à lames ne devra, en aucun cas présenter de saillies.

Il est interdit d'aménager des activités commerciales ou d'entreposer des marchandises dans les parties communes des immeubles: entrée, cour, descentes de caves, local poubelles etc.

Une promenade le long de la rue du Temple et alentours serait particulièrement édifiante !

A vous de jouer !

Nous pourrons d’ailleurs en parler à la prochaine Assemblée Générale de Marais-Temple , le lundi 10 mars à 20,30 H, rue des Vertus. La convocation vous sera adressée prochainement

Marie-José Teillard d’Eyry


Petites nouvelles


Eglise Sainte Elisabeth

Les peintures murales du déambulatoire sont en cours de restauration. Les travaux sont prévus pour une durée de six mois environ. Église du monastère de religieuses du Tiers Ordre de Saint François, Ste Elisabeth fut construite dans la première moitié du XVIIe siècle. La première pierre fut posée par Marie de Médicis en 1628. Pendant la Révolution, elle servit d’entrepôt de fourrage. Le monastère et une partie de l’église furent détruits lors du percement de la rue de Turbigo, et de l’ouverture de la rue Ste Elisabeth. L’intérieur fut très détérioré. Restaurée en 1828, elle fut ornée de grandes peintures murales par les artistes décorateurs de l’époque qui avaient déjà travaillé entre autres à Notre-Dame de Lorette. Auguste Serrur (Ste Elisabeth en prière et Ste Elisabeth soignant les malades), Jean-Louis Bézard (les sept œuvres de la miséricorde, 1848, Ste Geneviève gardant ses moutons, la Foi, l’Espérance,1841, une Pieta – 1844), Abel de Pujol, Auguste Hesse, Jean Alaix… ces peintures à l’huile ou à la cire appliquées directement sur le mur ne sont pas des fresques, elles sont très sensibles à l’humidité et s’écaillent avec le temps, rendant leur restauration urgente.

Dans les prochains numéros de la Gazette, nous parlerons du Musée de la Chasse, qui s’agrandit, et des Archives Nationales dont le bâtiment de la rue des Quatre Fils est en travaux (les consultations peuvent se faire à l’ancienne Bibliothèque Nationale rue de Richelieu).


Bulletin d’adhésion  ou de renouvellement d’adhésion à  Marais-Temple                                                  Année 2003

Nom…………………………………………….Prénom………………………………………..

Adresse……………………………………………………………………………………………

q       personne seule :        8 euros                                 Chèque à adresser à Marais-Temple

q       Couple :                  12 euros                                             4 rue Chapon, 75003 Paris

q       Soutien : à partir de 15  euros

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